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[
LE MERCHANDISING ]
Profitez des soldes
pour compléter votre collection Hélène à petit prix
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Le
merchandising est une stratégie parfaitement connue et de plus en plus
employée par les sociétés de production afin d'augmenter la diffusion
commerciale de leurs produits. Hélène n'a évidement pas échappé à ce phénomène
et une multitude d'articles dérivés ont été mis en vente, notamment entre
1993 et 1995.
Les
fans pouvaient vivre complètement dans un univers à l'image d'Hélène,
comme le montre le petit "Portait d'une vraie fan" que nous
avons dressé.
Mais
vivre dans cet univers là, n'est-ce pas un peu dangereux pour un public qui
n'a pas conscience que la réalité est autre ? Si, bien sûr, mais comme le
montre une étude menée par Dominique Pasquier**, "La culture des
sentiments", les enfants et adolescents ne sont "ni dupes, ni
dupés, ni passifs, ni manipulés".
Il
est toutefois bien difficile de référencer l'ensemble des articles édités...
ils sont tellement nombreux que la tâche est tout simplement irréalisable !
Essayé
d'en recenser un maximum, c'est ce que nous avons essayé d'accomplir pour la
réalisation de cette rubrique. Pour nous aider à la compléter encore
davantage, n'hésitez pas à nous contacter par e-mail.
Découvrez,
en images, les principaux objets commercialisés que l'on pouvait trouver
dans les magasins et au fan-club.
Nous
les avons classés par catégories :
:: Portait
d'une "vraie" fan d'Hélène***
::
Après
avoir passé une bonne nuit dans les draps "Hélène et les
garçons", Julie file sous la douche où le shampooing et le
gel douche "Je m'appelle Hélène" l'attendent...
Quelques minutes plus tard elle enfile vite les vêtements et chaussures
"Hélène", et se parfume aux senteurs de son idole
juste avant de mettre ses bijoux (dessinés par la chanteuse bien
sûr).
Un passage rapide dans la cuisine pour
prendre un petit déjeuner, et elle prend son sac à dos "Hélène".
Dans le bus qui la conduit à l'école elle parle avec ses copains et
copines de l'épisode d'Hélène et les garçons qu'ils ont vu la
veille.
Arrivée à l'école elle prend ses leçons
sur ses cahiers et classeurs "Hélène". Mais déjà
l'heure de la récréation a sonné : CHOUETTE !! Julie va pouvoir
jouer à "Hélène et les garçons" dans la cours, tout en
mangeant un chewing-gum dans lequel elle aura eu le plaisir de découvrir
un autocollant à l'effigie de ses idoles.
Ça y est, la journée de classe est
finie. Julie rentre vite à la maison. Elle enfile ses rollers
"Hélène" et part faire un petit tour avec ses amis pour
acheter le "Dorothée Magazine" qui sort chaque mardi. Mais
elle se dépêche, car c'est bientôt l'heure de la série sur TF1, et
elle ne manquerait un épisode pour rien au monde.
Quelques heures plus tard, c'est en écoutant
les dernières chansons de son idole qu'elle s'endor. Demain elle aura
une journée bien chargée car c'est mercredi. Caroline et Nicolas, deux
amis, viennent jouer chez elle. Ils seront là vers 9 heures. Au
programme : "Club Dorothée", puis ils joueront au jeu
"Mon premier concert" avant d'improviser quelques morceaux de
musique avec la guitare que Nicolas apportera.
Dans la soirée, après avoir regardé
toutes les séries passées dans l'après-midi sur la première chaîne,
ils se remémoreront les souvenirs en regardant les casettes vidéos.
Il faudra aussi qu'elle trouve un moment pour acheter ses places pour le
prochain concert de la belle, surtout que sa copine Caroline vient juste
de recevoir un courrier du fan-club auquel elle est inscrite et
elle a gagné un pass pour aller en coulisses !! Julie veut absolument
l'accompagner...
Il faudra aussi qu'elle passe chez son
marchand de journaux acheter tous les nouveaux magazines qu'elle
n'a pas eu le temps de regarder la veille.
Quand elle aura un moment de calme elle
pourra refaire pour la centième fois les puzzles qu'elle a. Et
puis Julie devra aussi préparer les invitations pour son
prochain anniversaire où elle va demander le livre "Je
m'appelle Hélène".
Accessoirement, si un jour il lui reste
du temps, elle travaillera un peu ses cours. Car ça serait bien quand même
bien que plus tard elle ait un bon travail, surtout au cas où, comme
elle, ses enfants seraient pris d'une passion inconditionnelle pour un
artiste. Il faudrait qu'elle ait de sacrés moyens financiers pour leur
acheter magazines, vidéos, jeux, vêtements, livres... à l'image de
leur idole. Sans doublier les places de concert et puis, il faudra aussi
payer l'essence pour faire les quelques 150 kilomètres nécessaires
pour aller voir le spectacle !
Ah...
que c'est fatigant la vie de fan. Et, surtout, qu'est-ce que ça coûte
cher...
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*
Anglicisme. Se traduit par
"marchandisage" en français, bien que ce soit le mot anglais qui
est couramment employé.
**
Livre "La Culture des Sentiments, l'expérience télévisuelle des
adolescents", Éditions de la Maison des sciences de l'homme, de
Dominique Pasquier (juillet 1999)
***
Le "Portait d'une vraie fan" est une situation imaginaire... mais
qui pourrait, malheureusement, être vraie !
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